L'apprentissage en contexte aussi appelé apprentissage situé

La pensée socio-constructiviste quant à l'apprentissage situé conçoit que la construction de connaissances et le développement de compétences devraient se faire dans des situations réelles ou authentiques, c'est-à-dire des situations présentant un environnement social complexe. À noter que le terme "social" réfère à l'exploration de situations problèmes ou de projets faisant appel à des connaissances et compétences transdisciplinaires et que le terme "complexe" réfère à la nécessaire interaction ou collaboration des membres d'un groupe ou d'une communauté apprenante dans l'acte d'apprendre.

C'est dans un apprentissage en contexte que l'apprenant ou l'apprenante donnera un sens à sa démarche pour construire ses connaissances et développer ses compétences. Dans une telle orientation, on favorise les apprentissages signifiants et la transformation de nouvelles informations en des connaissances viables et transférables.

Bien que certains auteurs dont Anderson, Reder et Simon (1996) se soient interrogés sur ce qu'ils qualifient d'interprétations "excessives" de la pensée constructiviste en matière d'apprentissage situé, il n'en demeure pas moins que les applications pédagogiques du socio-constructivisme dans ce domaine, sans nier le contexte scolaire, favorisent une plus grande ouverture sur le monde extérieur et le plus grand rapprochement possible avec l'apprentissage en situation réelle.


La notion "d'apprentissage situé" pose quelques difficultés lorsque l'on tente de la définir. Est-il toujours nécessaire de créer un contexte d'apprentissage authentique, c'est-à-dire une situation ancrée dans la réalité de la vraie vie? Si on entend par "apprentissage situé" ou "cognition située", un apprentissage "co-déterminé par les attributs du contexte en liaison avec les attributs des personnes impliquées" [Young, Nastasi et Braunhardt, 1996), tout porte à croire que la qualité de la construction des connaissances dépendra du degré de congruence entre la réalité ou l'authenticité de la situation retenue, les connaissances, les intérêts et les expériences des élèves de même que la capacité de ces derniers à réagir à la sollicitation cognitive inhérente au contexte. Pourra-t-on alors en conclure qu'il ne faille offrir aux élèves que des contextes authentiques? Notons que présentement, cette question porte à controverse; certains auteurs affirmant qu'il existe des circonstances où un apprentissage abstrait (dépouillé d'un contexte ancré dans la réalité) ne puisse être évité. Cependant, en dépit des controverses, de façon générale, les penseurs d'une pédagogie constructiviste plaident en faveur d'un apprentissage situé et s'entendent pour affirmer que la présence d'ordinateurs dans les classes (qu'il ne s'agisse que de quelques appareils) rendra plus facile et encore plus impérative la mise en place de cette condition sous-jacente à la construction du sens par l'élève.

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